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Hydrogène : un second souffle pour une technologie «ancienne»

L'hydrogène représente une lueur d'espoir dans la transformation du système énergétique vers un approvisionnement énergétique respectueux du climat. Et les choses avancent, comme le prouve l'inauguration de la première station-service à hydrogène de Suisse orientale à Saint-Gall, début juillet. Au cœur de tout ça : l'hydrogène vert produit à Gösgen par Hydrospider (joint venture d'Alpiq, H2 Energy et Linde/PanGas), à l’endroit même où, dans les années 1990, des recherches ont été menées sur la technologie de l'hydrogène.

Contribuer au développement de nouvelles technologies. Telle était l'idée à la base de la construction d'une installation expérimentale de piles à combustible et d'hydrogène en 1990 à Niedergösgen au canton Soleure. Une idée lancée par Aar et Tessin SA d’Electricité (Atel), l’une de prédécesseure d'Alpiq. Beat Galli, ouvrier spécialisé à la centrale hydraulique de Gösgen, y a participé dès les premières heures. « Ma mission consistait à faire fonctionner l’installation d’hydrogène et à accompagner les tests. Nous étions les premiers en Suisse à utiliser une pile à combustible raccordée au réseau », explique-t-il. Des étudiants de l’EPF ou de l’université venaient à Niedergösgen pour des essais. « L’intérêt était immense, nous recevions des visiteurs du monde entier », se souvient Beat Galli.

De précieuses connaissances acquises

Pour produire l'hydrogène, le prototype d'un système d'électrolyse à membrane a été utilisé, moyennant quelques modifications réalisées en coopération avec l'Institut Paul Scherrer. Pour produire de l'électricité à partir d'hydrogène, Atel a acheté deux systèmes de piles à combustible auprès de la société canadienne Ballard. C'était la première fois que des cellules à membrane à hydrogène/air étaient utilisées en Europe. A cette époque, l'on comptait très peu d'expériences dans le monde utilisant des piles à combustible à polymère solide dans des applications connectées en réseau. Atel a donc décidé de tester cette conception dans son installation expérimentale. Les deux piles ont fonctionné pendant environ trois ans à partir de fin 1991. Ce projet a fourni de précieuses connaissances à Atel et aux fabricants d'électrolyseurs et de piles à combustible, mais aussi à divers chercheurs. Beat Galli travaille à la centrale hydraulique depuis la fin des essais. Il trouve dommage d’avoir arrêté à l’époque mais il dit : « Je suis convaincu que l’hydrogène jouera un rôle important à l’avenir. » L’époque semble maintenant être mûre pour l'hydrogène.

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